A l’invitation du CESEC, le ministre AMADOU KONE s’est rendu au siège de la chambre consultative pour communiquer sur la politique de la sécurité routière en Côte d’Ivoire, à travers la thématique, « Le permis à points, solution possible à la recrudescence des accidents de la circulation ? ».
Le ministre a organisé sa communication autour de trois points majeurs que sont, les statistiques des accidents, la stratégie nationale de sécurité routière (SNSR) et le Principe de fonctionnement du permis à points.
Les objectifs liés à ces trois axes permettront de proposer une réponse globale à l’insécurité routière d’abord, ensuite mettre en œuvre un cadre de gouvernance de la sécurité routière et enfin, conformément aux engagements internationaux de la Côte d’Ivoire, réduire de 25% d’ici 2025, et de 50% à l’horizon 2030, le nombre des tués sur les routes ivoiriennes.
En effet, face aux tragédies occasionnées par les accidents dans le monde entier, l’assemblée générale des Nations -Unies, lors de la conférence ministérielle mondiale sur la sécurité routière en février 2020, a approuvé la déclaration de STOCKHOLM, comme condition sine qua non pour atteindre ses objectifs de développement durable, dans le cadre de sa deuxième décennie d’action pour la sécurité routière, pour 2030.
L’enjeu majeur contenu dans cette déclaration demeure la réduction de 50% du nombre de morts et de blessés sur les routes d’ici 2030.
Endossant cette déclaration, la Côte d’Ivoire, pays membre de l’ONU, a élaboré et adopté le 07 juillet 2021, sa stratégie quinquennale 2021-2025 pour lutter efficacement contre ce fléau des routes qui décime l’humanité et singulièrement les populations de la Côte d’Ivoire.
Les statistiques mondiales relatives aux accidents de la circulation sont alarmantes, et donnent en moyenne 24 décès pour 100.000 habitants chaque année.
Les accidents de la circulation constituent la première cause de mortalité des populations âgées de 05 à 29 ans. Cela commande une thérapie de choc pour son éradication, sinon son atténuation.
Cette solution repose sur trois piliers que sont, l’efficience de la riposte, l’anticipation par l’usage de nouvelles technologies par la sécurité routière et l’engagement citoyen de tous pour la sécurité routière à l’effet de produire des résultats rapides.
Ces piliers s’attachent d’une part à la recherche des différentes causes du fléau, leur localisation, leur hiérarchisation, la sensibilisation des usagers et notamment les moyens de coercition.
La solution inédite réside dans l’utilisation de la vidéo- verbalisation et la digitalisation des procédures de délivrance des documents et titres de transport avec l’instauration du permis à points.
Le permis à point est fils de six dispositions réglementaires antérieures.
Le permis à points vise à discipliner les conducteurs sur les routes par le respect du code routier tout en réduisant l’incivisme sur les routes.
Il engage par ailleurs la responsabilité des automobilistes à préserver la virginité de leur permis.
Le permis à points dispose d’un capital de douze points qui se perdront à chaque infraction.
Toutefois, il existe des possibilités de recours pour récupérer des points perdus ; dans le cas contraire, l’automobiliste sera astreint à des séances de stages en vue de la récupération de son permis.
Il est à noter que Les infractions sont uniquement détectées par le système de vidéo verbalisation qui s’appuie sur la lecture de la plaque d’immatriculation à l’exception de l’alcoolémie qui est détectée dans les barrages intelligents.
Les réductions de points vont de deux à six points selon la gravité des infractions.
Le permis à points est une innovation majeure qui permettra de réduire notablement les accidents de la circulation devenus un problème de santé publique et un frein au développement de la Côte d’Ivoire.