Le Président du Conseil économique, social, environnemental et culturel, Dr Eugène AKA AOUÉLÉ, séjourne à Athènes, en Grèce, dans le cadre des assises annuelles de l’Association Internationale des Conseils économiques et sociaux et Institutions Similaires (AICESIS).
L’ouverture des travaux de la faitière, le lundi 27 juin 2022, a été marquée par la tenue d’une Conférence internationale sur les grands enjeux et les défis climatiques, organisée par le Conseil économique et social de la Grèce, avec pour thème : « Crise climatique et dialogue social vers une transition durable ».
Au cours de la première session de cette rencontre de haut niveau, le Président de l’Assemblée consultative ivoirienne a exposé sur le modèle ivoirien en matière d'adaptabilité et de réponses innovantes dans la gestion des changements climatiques. Le Dr Eugène AKA AOUÉLÉ a axé sa communication sur l’ambitieux programme, du Président de la République, Alassane OUATTARA, dénommé « l’Initiative d’Abidjan ».
Le Président du CESEC a tenu à féliciter et à adresser ses remerciements à son homologue grec monsieur Ioannis PAIDAS, pour l’opportunité offerte, en vue de discuter des solutions véritablement innovantes, à l’effet de juguler les impacts négatifs des changements climatiques. Relevant la pertinence de la tenue de cette conférence sur le climat, il a fait remarquer que cette rencontre est une occasion idoine d’avoir des discussions sur les défis écologiques et les problématiques climatiques et de partager la récente expérience ivoirienne en matière de transition et d’adaptation de son secteur AGRICOLE, poumon de son économie, qui est au centre de l’Initiative d’Abidjan.
Dans son intervention, articulée autour de trois points, le Président du CESEC a d’abord donné un bref aperçu de l’état des lieux de l’agriculture en Côte d’Ivoire qui demeure la principale source d’emplois et de recettes du Pays. Dans le but d’améliorer la productivité de son agriculture, la Côte d’Ivoire, avec le soutien des partenaires techniques et financiers, a identifié plusieurs stratégies, notamment en matière d’orientation politique, avec l’élaboration de Plan Nationale d’Investissement Agricole (PNIA 1et 2), en matière de financement avec la mise en place des fonds dédiés au développement de la filière agricole,
Abordant l’aspect relatif aux principaux défis de l’agriculture ivoirienne, le Président s’est appesanti, d’une part, sur l’amélioration de la compétitivité de l’agriculture ivoirienne, afin de renforcer sa contribution au PIB et, d’autre part, sur la dépendance de l’agriculture aux aléas climatiques, qui sont les principales causes de la dégradation des terres, de la déforestation, de la désertification, etc.
Au regard de la place prépondérante qu’occupe l’agriculture, notamment son rôle de régulateur des équilibres socioéconomiques du pays, « l’Initiative d’Abidjan » vise à rendre l’agriculture ivoirienne plus durable et plus compétitive, dans un contexte environnemental marqué par la dégradation des terres et par la déforestation. L’initiative d’Abidjan est donc une réponse innovante, globale et intégrée à la restauration des terres dégradées et à l’augmentation de la production agricole en Côte d’Ivoire d’ici 2050. Ce projet veut atteindre des objectifs importants qui s’imposent à tous, notamment en matière de durabilité environnementale, de création d’emplois et de revenus et de garantie du droit à une alimentation équilibrée et à une vie plus décente. Aussi, s’articule-t-il autour de quatre (4) axes, à savoir :
- Lutter contre la déforestation, restaurer les forêts dégradées et promouvoir l’agroforesterie
- Assurer la sécurité alimentaire par une intensification durable de la production alimentaire ;
- Rendre les chaînes de valeur existantes plus durables sans désertification ;
- Identifier de nouvelles chaînes de valeur résilientes au changement climatique.
Pour le financement de cet ambitieux projet qui visait à mobiliser 1,5 milliards de dollars, ce sont près de 2,5 milliards de dollars est de promesses d’appui de la part des Partenaires techniques et financiers dont la BAD, la Banque mondiale, le PNUD, etc.
En ce qui concerne les impacts de ce projet, il aura des retombées sur les populations ivoiriennes, notamment sur le plan social avec la création d’environ 1 million d’emplois, principalement pour les jeunes et les femmes ; sur le plan économique ce projet contribuera à la transformation structurelle de l’agriculture ivoirienne et à l’amélioration de sa compétitivité et, enfin, au niveau environnemental en favorisant l’utilisation rationnelle des ressources naturelles et la transition vers une agriculture durable.
L’exposé du Président du CESEC a été hautement apprécié par les participants à cette conférence qui ont perçu, à travers les réponses, bien à propos, aux préoccupations évoquées, la teneur et la qualité de ce grand projet du Président Alassane OUATTARA, expression de la résilience de notre pays face aux défis environnementaux.